Rêves d'automne

Deltagere: 1 GM, 6 spillere

Af

Foromtale

Bavière, Château Ramsee, Automne 1943 Ni la situation à l'Est, ni les rationnements croissants, ni l'intensification des bombardements n'ont pu dissuader la comtesse Elisabeth von Möllendorff d'organiser sa traditionnelle fête d'anniversaire. Si le faste majestueux de l'avant guerre ne saurait être au rendez-vous, sa famille étendue, tout comme ses nombreuses connaissances mondaines, a été conviée. D'ailleurs, pourquoi dépenser tant d'énergie et d’argent en ces temps de privations? Tenterait-elle d'oublier la mort de son plus jeune fils? S'agirait-il encore d'une de ses folles tentatives de trouver un parti convenable pour sa nièce, la farouche Martha von Tillack? S'agirait-ce au contraire d'un pied de nez au Kreisleiter Blüchert, ce parvenu souhaitant envoyer le personnel de maison servir sur le front Est? Une seule chose est sûre: tout le beau monde sera de la fête. Son ancien amant - le général von Bachhausern, son neveux, jeune pilote tout juste décoré de la croix de chevalier avec feuilles de chêne, le lieutenant von Berkowski, ou même de l'enfant terrible de la famille - le SS Hauptsturmführer von Stetzlow à peine sorti de convalescence - ont promis d’assister à la fête.
Linéarité: 0/5, difficulté: 2/5, concept: 2/5.

AVERTISSEMENT:

Ce scénario se déroule pendant l'Automne 1943 en Allemagne nazie. Certains des personnages sont donc racistes, sexistes, homophobes etc. Si vous ne vous sentez pas prêt(e)s à vous mettre dans la peau d'un tel personnage, il vaut donc mieux vous abstenir de jouer ‘Rêves d'Automne’.
Ceci étant dit, pourquoi mettre en scène de tels personnages? Mon but n'est bien entendu absolument pas de faire l'apologie de ces comportements mais d'essayer de comprendre pourquoi ils ont eu lieu. Le pire des nazis était en effet un être humain - sans doute avec pas mal de troubles mentaux mais un être humain avant tout. La masse des suiveurs, qu'ils aient été actifs ou passifs, étaient pour leur part des gens comme vous et moi. Certains étaient sans doute moins vertueux, d’autres étaient, de façon toute aussi sûre, plus moraux que nous. Pourtant tous - ou presque tous - on contribué à la machine totalitaire nazie, ne serait-ce qu'en évitant de l'affronter.
La question que ce constat m'entraine à poser est: ‘et moi, qu'aurais-je fait à leur place? Avec les informations et les contraintes qu'ils avaient à leur disposition serais-je devenu un Johann-Georg Elser, un membre de la Rose Blanche ou encore un Rudolf Höß?’
Ce scénario vise à conduire les joueurs à se poser ces questions, voire à y apporter des éléments de réponse. Pour cela, outre les habituels ressorts du jeu-de-rôles, j'ai choisi d'essayer de leur fournir des informations incomplètes - voire erronées - dans les fiches de personnages. S'il est maintenant facile d'accumuler la lecture de témoignages et de se forger une opinion à peu près objective, ce n'était pas le cas à l'époque, ne serait-ce qu'à cause de la censure. Les joueurs devront donc s'efforcer de s'enfoncer dans la peau des personnages tout en étant capable, en fin de scénario, d'analyser de façon critique les décisions et opinions de leurs alter-égos.
J'attends en particulier qu'ils soient capable de mettre en abîme leurs 'actes' dans le scénario avec les événements historiques. En particulier, si un joueur fini la partie en pensant "les nazis avaient raison et ils ont pris les bonnes décisions", il n'a probablement rien compris à mes objectifs. Au contraire, s’il en sort en se disant ‘Houla, dans ces conditions, là j'aurais sans doute pris de décisions aux conséquences désastreuses. Comment faire pour m'assurer que cela ne se produise pas dans la vraie vie?’, j'aurais attends mon objectif.
Voilà. Si vous pensez avoir un esprit suffisamment critique pour faire ce travail, sentez vous libre de jouer ce scénario. Dans le cas contraire, je vous recommande fortement d'arrêter votre lecture ici même.

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